La CNIL déclare illégale l’utilisation de Google Analytics

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Akli Goudjil
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Après l’organe de régulation autrichien en matière de protection des données, c’est au tour de son homologue français, la CNIL, d’estimer que l’utilisation de Google Analytics enfreint le RGPD. Visiblement inquiet, Google a récemment appelé l’UE et les USA a rapidement trouvé un nouvel accord pour encadrer le transfert de données vers les Etats-Unis.

Après l’autorité autrichienne de protection des données, c’est au tour de son homologue français, la CNIL (Commission nationale de l’Informatique et des libertés) de conclure que l’utilisation de Google Analytics enfreint le règlement général européen sur la protection des données (RGPD). Le service transmet les données personnelles des utilisateurs aux Etats-Unis – ce transfert de données est considéré comme illégal, explique l’organe de régulation dans un communiqué. 

La CNIL concède que Google a pris des mesures pour réglementer le transfert de données de Google Analytics vers les Etats-Unis, mais jugent que les initiatives en question «ne suffisent pas à exclure la possibilité d’accès des services de renseignements américains à ces données.» La CNIL a ordonné à l’exploitant d’un site web français de cesser d’utiliser Google Analytics dans les conditions actuelles et, le cas échéant, d’utiliser un autre outil qui ne transfère pas de données personnelles vers les Etats-Unis. L’autorité donne à l’exploitant concerné un délai d’un mois pour se mettre en conformité.

La décision a été motivée par une plainte de l’organisation de protection des données Noyb (acronyme de «none of your business»), fondée par fondée par l’activiste Maximillian Schrems. Après l’arrêt de la Cour européenne de justice invalidant le Privacy Shield, l’organisation a déposé plus de 100 plaintes de ce type auprès de toutes les autorités européennes de protection des données. On peut donc s’attendre à des décisions similaires dans d’autres pays de l’UE. «Les différentes autorités européennes de protection des données arrivent toutes à la même conclusion: l’utilisation de Google Analytics est illégale», déclare Max Schrems dans un communiqué de Noyb.

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